Informations concernant cette audition

Cette audition concerne l'affaire Lescop, toutefois les protagonistes sont les mêmes que pour l'affaire Laurent.

Il était donc normale de la retranscrire ici.

Audition du Dr Buy

COUR SPECIALE DE JUSTICE MILITAIRE séant à PARIS

L'an mil neuf cent trente quatre le deux juin à 15 heures

Devant nous, GLORIA, Juge d'Instruction près la Cour Spéciale de Justice Militaire, en notre cabinet, sis Paris - 56 Boulevard Raspail, est comparu, en vertu de notre cédule en date du 30 mai 1934 le témoin ci-après nommé, lequel, hors de la présence du prévenu et des autres témoins, après avoir représenté la citation à lui donnée, avoir prêté serment de dire toute la vérité, rien que la vérité, et interrogé par nous sur ses nom, prénoms âge, état, profession et demeure, s'il est domestique, parent ou allié des parties, et à quel degré.

A répondu se nommer Buy (Alexis) 76 ans, marié - docteur en médecine - lieutenant colonel médecin en retraire - domicilé 55 Rue Paradis à Paris, n'étre ni domestique, parent ou allié du [incompréhensible] Lescop.

Au début de la guerre, médecin militaire de carrière avec le grade de lieutenant-Colonel.

J'étais médecin chef de l'hopital d'évacutaion n°2 de chalons et le plus haut gradé du service médical de la place.

Nous recevions par jour 7 à 800 blessés environ.

En vertu des ordres reçus, les bléssés aux mains étaient immédiatement mis de côté; si l'examen ou leurs explications étaient suspects, ils étaient retenus.

Je les examinais à nouveau avec mes deux collègues du cadre de réserve, Giroux et Janvier, si j'ai bonne mémoire.

Quoi qu'il en soit des [incrompréhensible], nous étions donc 3 à les examiner, lors de ce premier examen.

Si le soldat suspect était définitivement retenu parce que indiscutablment suspect, il était alors envoyé à l'hopital militaire où il était examiné par les médecins du cadre.

Ceux-ci [qui] adressaient leurs avis [serit] sur les liste que leur envoyais avec les hommes à examiner

Les hommes ne me resevaient pas, mais je les examinais encore à nouveau

Et ce n'est que lorsque la question de culpabilité me semblait absolument certaine, que rentrant à mon hopital d'évacutation, j'adressais le rapport polycopié qui est au dossier et qui est la résultante de la série d'examens pratiqués par les différents praticiens dont je viens de parler.

 

J'avais une beloque matérielle toujours lourde, et c'est ce qui explique que les rapports sont polycopiés; mais cela étant donné tout ce que je viens d'expliquer ne serait infirmer leur sincérité et leur réalité.

 

Je vous dépose 3 listes qui montrent pratiquement le mécanisme que je viens d'exposer.

Je n'ai malheureusement pas retrouvé le nom du soldat Lescop; mais je puis affirmer qu'il a été fait pour lui, ce qui a été fait pour tous les autres.

Lorsque a une date que ne serais maintenant déterminer, les médecins militaires de carrière de l'hopital militaire ont été remplacés par de cadre de réserve, et il n'y a plus eu d'examens à l'hopital militaire, mais seulement à l'hopital d'évacuation.

Il était alors dressé des certificats dont je vous dépose deux exemplaires.

Je n'en ai trouvé que quatre et aucun ne concerne le soldat Lescop.

Mention: Nous annexons les pièces déposées, à la procédure. Lecture faite, persiste et signe avec nous et le greffier.

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